ZOOM N°3: Janvier 2013 sur Cyril Boureau
Interview avec un jeune arbitre membre de l’UNAF VAR.
C.B: Peux tu te présenter brièvement ?
Bonjour,
Cyril Boureau, j’ai 17 ans, je suis arbitre de District depuis Juillet 2008, et Jeune Arbitre de Ligue depuis Juillet 2012. Je suis passionné de foot depuis toujours et plus particulièrement d’arbitrage, ayant mon père qui a été arbitre pendant 21 ans.
L’arbitrage est pour moi, un moyen de vivre un football que je n’aurai jamais atteint en tant que joueur. L’arbitrage est pour moi une des meilleures écoles de la vie.
C.B: Qui t’as fait connaitre l’UNAF ? Et depuis combien de temps es-tu adhérent ?
Mon père, Patrice, qui l’année où j’ai réussi mon examen d’arbitre a raccroché le drapeau car il été Arbitre Assistant Spécifique en Ligue. Je suis adhérent de l’UNAF depuis ma première saison d’arbitre.
C.B : As-tu déjà été victime d’une agression? Si oui, peux-tu nous raconter succinctement ?
Malheureusement oui, le 2 décembre 2012, lors d’une rencontre de U17 DHR à Marseille. Cette rencontre entre un club marseillais et un club azuréen a été particulièrement tendue. Au cours du match, je me suis vu obligé d’exclure 3 joueurs de l’équipe locale, le premier pour 2 avertissements, le second pour faute grossière et le dernier pour intimidation à la dernière minute. Ce dernier exclu à quitté le terrain après intervention de son dirigeant. Le temps réglementaire était écoulé, j’ai donc sifflé la fin de la rencontre.
C’est alors que le dernier joueur exclu est revenu sur le terrain et a fait éclaté une bagarre générale dans laquelle aucun coups n’a été donné par les azuréens. Voyant la situation dégénérée, je me suis écarté et dirigé vers les bancs de touche pour rejoindre le délégué et l’assistant officiel. C’est alors qu’une personne en civil s’est approchée de moi en m’injuriant et qui par la suite m’a donné un violent coup de poing au niveau de l’oreille droite me projetant au sol. Heureusement, cette personne a été bloquée par un dirigeant du club recevant. Je suis resté sonné quelques minutes. Il s’est avéré que mon agresseur après consultation des licences était le second joueur exclu.
Le soir, je suis entré en contact avec le président de notre SD Patrick FAUTRAD, qui m’a aidé et conseillé pour la constitution de mon dossier. J’ai reçu beaucoup de message de soutien d’arbitres varois mais également du président de la SR Eric HERRMANN, d’arbitres d’autres Districts de la région, de membre de la CDA du Var et de la CRA.
C.B: Peux tu nous décrire ton meilleur souvenir en tant qu’arbitre ?
Meilleur souvenir en tant qu’arbitre (oula) s’il n’y en avait qu’un … je dois dire que pour moi l’arbitrage est une raison de me surpasser pour que mon père soit fier de moi ! Mes meilleurs souvenirs dans l’arbitrage ont été lorsque j’ai réussi la théorie en Avril 2012 pour devenir Jeune Arbitre de Ligue, et lorsqu’en septembre contre toutes attentes, j’ai réussi le test physique à Marignane. Ces deux jours, j’ai vu dans les yeux de mon père, la fierté … J
e crois que ça a été les moments les plus magnifiques de ma jeune carrière d’arbitre.
Ensuite, j’ai également eu le privilège d’officier à la touche lors de deux finales de coupe du var, deux moments qui sont forts en intensité et fortement convoités.
C.B: Peux tu nous citer 3 qualificatifs pour symboliser l’UNAF?
L’UNAF c’est une famille
L’UNAF c’est une devise « un pour tous et tous pour un »
L’UNAF c’est un moyen de se rassembler
C.B: Quelles sont tes attentes pour l’UNAF Var dans le futur ?
Faire perdurer, et développer les moments de rassemblement. Que l’UNAF fasse tout son possible pour que l’ensemble des arbitres varois soit comme à une époque, que je n’ai malheureusement pas connue, tous UNAFISTE.
C.B: Quels sont les arguments pour convaincre un arbitre de devenir Unafiste ?
L’UNAF n’est pas là que pour défendre, elle est là pour rassembler et partager des moments ensemble. Les arbitres, nous sommes une grande famille, qui doit rester uni et ne doit avoir aucun doute sur cette union.
Malheureusement la recrudescence des agressions, oblige à rappeler qu’il ne faut pas attendre d’avoir été victime d’agression pour adhérer.
A méditer…
Merci Cyril.
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